« Je vous salue salope », en pleine ascension internationale, sera présenté dans plus de 15 pays

« Je vous salue salope », en pleine ascension internationale, présenté dans plus de 15 pays

Le documentaire #1 au box-office en 2022 à la conquête des publics sur 4 continents

À la veille de la Journée internationale des droits des femmes, le film Je vous salue salope: la misogynie au temps du numérique, réalisé par Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist, est plus en demande que jamais. En plus des projections et festivals au Canada, le distributeur et producteur La Ruelle Films annonce des représentations en Égypte, en Inde, en Chine, en Turquie, en Roumanie, en Islande, en Tchéquie, au Kosovo, en Macédoine du Nord, en Bosnie, en Guinée et au Burkina Faso. Au même moment, le film amorce son parcours aux États-Unis et en France, pays d’origine de Kiah Morris et Marion Seclin, deux protagonistes du documentaire-choc.

« Nous sommes enchantées que le film soit présenté dans tous ces pays. C’est incroyable qu’on le réclame dans des endroits comme la Chine ou le Burkina Faso, où les droits de la personne sont en péril. Visiblement, nous avons mis le doigt sur un problème universel », avancent les réalisatrices de Je vous salue salope Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist.

Une entrée remarquée aux États-Unis

C’est au Capitole de l’État du Vermont, à Montpellier, dans une Chambre des représentants pleine à craquer, qu’a eu lieu la première projection américaine de Backlash: Misogyny in the Digital Age le 7 février dernier. Kiah Morris, ex-représentante démocrate de l’État du Vermont, y siégeait avant d’être forcée de démissionner à la suite de harcèlement et de menaces en ligne par des membres de l’extrême droite. Depuis cette soirée, les demandes ne cessent d’augmenter pour des projections du film un peu partout à travers les États-Unis. La prochaine projection aura lieu à Essex Junction, Vermont, les 23 février et 2 mars prochains. En France, c’est le 13 avril que le film sera projeté pour la première fois, à Montpellier, lors d’une projection organisée par le collectif Abolition34.

Au Québec et au Canada, la demande ne dérougit pas

De Vancouver à Carleton-sur-Mer, de nombreuses projections de Je vous salue salope continuent d’être organisées d’un océan à l’autre, en salle et en festivals : Soirée d’ouverture du festival KDocsFF, Vancouver (22 février), Cinéma Moderne, Montréal (22 février), Cinéma Public, Montréal (26 février), Rendez-Vous Québec Cinéma, Montréal (1er mars), Metro Cinema, Edmondon (4 mars), Théâtre Outremont, Montréal (6 mars), Cinétoile, Carleton-sur-Mer (8 mars), Caraquet, Acadie (9 mars), Complexe Culturel Félix-Leclerc, La Tuque (9 mars).

Le phénomène politique traverse la frontière

En plus de l’engouement cinématographique, le film devient un véritablement un vecteur de changement. Rights&Democracy Vermont a lancé une pétition demandant aux élus de prendre des mesures concrètes pour prévenir les cyberviolences aux États-Unis à la manière de ce qui a été fait au Québec avec la pétition Stop les Cyberviolences. Cette dernière, lancée cet automne lors de la sortie du film Je vous salue salope, a atteint près de 30 000 signatures. Elle a officiellement été déposée à l’Assemblée nationale du Québec et une motion en sa faveur a été adoptée unanimement le 6 décembre dernier, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Ce faisant, l’Assemblée nationale s’est engagée à prendre tous les moyens à sa portée pour lutter contre les cyberviolences, afin de protéger la liberté d’expression des femmes et leur sentiment de sécurité.

Néanmoins, l’équipe de Stop les cyberviolences continue de faire pression envers les gouvernements du Québec et du Canada afin de voir des actions concrètes en vue du 8 mars. Le changement est en marche et ce film semble en être le moteur.

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