Le FIFEQ dévoile la programmation de sa 19e édition

Le FIFEQ dévoile la programmation de sa 19e édition qui se tiendra à Montréal du 4 au 11 mai 2023

Le Festival international du film ethnographique du Québec (FIFEQ) est fier de dévoiler la programmation de sa 19e édition qui se tiendra à Montréal du 4 mai au 11 mai 2023. L’unique festival de cinéma ethnographique au Canada proposera une quarantaine de films dont 35 courts et moyens métrages et 13 longs métrages : des films coups de cœur choisis parmi près de 300 œuvres soumises au FIFEQ par des cinéastes et anthropologues.

Les projections auront lieu au Cinéma Moderne, à la Cinémathèque québécoise, au Cinéma du Parc, au Cinéma Concordia (VA-114) et au Théâtre Rialto. Le Quartier général du festival situé à l’URSA mtl (5589, avenue du Parc) sera animé par différentes activités, performances et rencontres avec le public.

Avec une programmation en 12 thématiques, l’équipe du FIFEQ-MTL souhaite présenter une palette de films ethnographiques contemporains et audacieux : des œuvres cinématographiques illustrées, narrées et captées de manière innovante, subvertissant et déconstruisant le réel. En plus des projections, le public pourra participer à des ciné-rencontres, panels, ateliers de création et (re)découvrir ainsi le cinéma ethnographique dans toute sa diversité et sa profondeur.

Fidèle à sa mission de démocratiser le cinéma ethnographique, le festival offre gratuitement l’accès à l’ensemble de sa programmation, à l’exception de la soirée d’ouverture.

Bande-annonce du FIFEQ-MTL 2023 : vimeo.com/819547127

SOIRÉE D’OUVERTURE : HUMANITÉS NUMÉRIQUES

En ouverture de sa 19e édition, le FIFEQ-MTL invite à une réflexion cinématographique sur l’être humain au 21e siècle à l’ère du numérique avec la projection du long métrage Huahua’s Dazzling World and its Myriad Temptations de Daphne Xu, produit par le Sensory Ethnography Lab (SEL) de l’université Harvard. Le film sera présenté en première québécoise en partenariat avec le Festival du Film Coréen au Canada et le Asian Art Publication Lab, et sera précédé du court métrage Inuktitut Languages in the 21st Century de Ulivia Uviluk, produit et distribué par le Wapikoni. La soirée de lancement aura lieu le jeudi 4 mai à 18h30 au Cinéma Moderne.

Les festivités se poursuivront à l’URSA mtl dès 20h30. Un repas aux saveurs libanaises cuisiné par Trip de bouffe sera proposé au public qui pourra ensuite apprécier deux performances de danse par les artistes Rena Eyamie et Laura Borello-Bellemare, suivies d’une soirée toute en musique grâce à DJ WASA BIBI et ses sonorités House. Seul événement payant du festival, l’admission à cette soirée est de 15 $ avec projection de films, ou 12 $ sans projection. Information et billetterie

RÉTROSPECTIVE DIANA ALLAN : PEINDRE ET CHANTER PRÉSENTS ET PASSÉS

Une rétrospective mettant à l’honneur Diana Allan, cinéaste et anthropologue à l’Université McGill, sera présentée le samedi 6 mai à 17h45 au Cinéma Concordia (VA-114). Ses films, caractérisés par une cinématographie marquante et une grande poésie sensorielle, ont été sélectionnés dans de nombreux festivals. Cette programmation spéciale permettra de discuter du travail de la cinéaste-anthropologue auprès des personnes palestiniennes réfugiées au Liban suite à la Nakba. La projection des films Terrace of the Sea (2009), Still Life (2013) et So Dear, So Lovely (2018) sera précédée d’une lecture du recueil de témoignages Voices of Nakba: A Living History of Palestine (2021) de Diana Allan, par l’artiste pluridisciplinaire Hoda AdraUne ciné-rencontre de type atelier aura lieu en présence de la cinéaste qui présentera des extraits inédits de son dernier film, présentement en post-production.

IMAGES DANSANTES, IMAGES RYTHMÉES

Trois films aux images dansantes qui transportent dans des univers filmiques rythmés, ponctués par un désir de décolonialité. De Cuba à la Belgique coloniale, en passant par le Mexique, cette séance fait vibrer notre présent avec ses musicalités historiques et politiques avec les films La Tumba Mambi de DJ Jigüe et Alexandrine Boudreault-Fournier, Streams of Silence de Valentina Pelayo Atilano et Under the White Mask: The Film That Haesaerts Could Have Made de Matthias De Groof. Elle sera présentée le mardi 9 mai à 17h50 au Cinéma Concordia (VA-114).

HUIS CLOS ET MISES EN SCÈNE : DE LA THÉÂTRALITÉ DU FILM ETHNOGRAPHIQUE

Entre une révélation voilée des non-dits de la production cinématographique et une mise en spectacle ethnographique du quotidien, des films bouleversants, appartenant à différents univers sociaux, qui naviguent avec la forme du huis clos seront projetés en trois séances. La Grimace de Loïc Feinte et Mélinda Feuillepain et Vaychiletik de Juan Javier Pérez seront présentés le lundi 8 mai à 18h05 au Cinéma Concordia (VA-114) et Perpetual Person de Javier Bellido Valdivia, le mercredi 10 mai à 17h au Cinéma Concordia (VA-114). Faisant écho à la situation actuelle, notamment avec la fermeture du chemin Roxham, Ma vie en papier de Vida Dedan sera présenté le samedi 6 mai à 19h au Cinéma Moderne. La projection sera suivie d’une discussion (en anglais) avec Mariangel Betancourt-Diaz, coordonnatrice des ressources au Collectif Bienvenue, un organisme montréalais dédié aux personnes demandeuses d’asile, et Adnan Al Mhamied, doctorant à l’École de travail social de l’Université McGill, activement impliqué dans la communauté syrienne à Montréal et à l’international. Originaire de la Syrie, Adnan est arrivé comme réfugié à Montréal en 2014. La discussion sera animée par Jill Hanley, spécialiste des questions migratoires, professeure en travail social à l’Université McGill et directrice scientifique de l’Institut universitaire – SHERPA.

LE CINÉMA DE L’EXTRA-ORDINAIRE

De l’illustration animée au film sensoriel, les œuvres cinématographiques de cette section interpellent par leur grande humanité. Touchantes, drôles, expérientielles, elles émeuvent de par la richesse du regard qu’elles jettent sur les douceurs et douleurs quotidiennes qui sont propres à l’expérience humaine. Cette section se décline en deux programmes : Nosh up de Mafalda Salgueiro, Unwell Mind de Danna Levy et Domy + Ailucha: Ket Stuff ! de Ico Costa présenté le vendredi 5 mai à 21h au Cinéma Moderne, puis Even Asteroids Are Not Alone de Jón Bjarki Magnússon, Silences de César Pedro et Through Hands of Mine de Koštana Banović présenté le mardi 9 mai à 15h30 au Cinéma Concordia (VA-114).

CAMÉRAS ACCOMPAGNANTES ET PROCESSUS FILMIQUES DU « PRENDRE SOIN »

Il est des fois où la caméra se veut plus qu’un outil de captation et assume pleinement une fonction d’accompagnement, voire même de thérapie. Qu’elle accompagne la·le réalisatrice·teur dans son cheminement ou dans celui des personnes filmées, la caméra ne se veut pas une imposition. Elle est bienveillante, elle est à l’écoute, elle soutient ; elle crée des espaces-temps où l’on s’attarde à prendre soin de soi, des autres, de nos relations. Les films de cette section sont regroupés en quatre séances : The A-Team de Nnenna Onuoha et Habiter Beyrouth de Michel Tabet présentés le vendredi 5 mai à 21h au Cinéma Moderne; Le chant de la nuit, le samedi 6 mai à 12h au Cinéma Moderne, en présence du cinéaste Félix Lamarche; Odehimin de Kij Tai-Alexandra Veillette-Cheezo et Fréquence Julie de Mia Ma le dimanche 7 mai à 16h30 au Cinéma du Parc; et Things I Could Never Tell My Mother de Humaira Bilkis le mercredi 10 mai à 19h au Cinéma du Parc.

VOYAGES AFFECTIFS

Des films à la sensibilité exacerbée, mise en scène par l’expérimentation filmique, de l’animation à la sensorialité du réel imagée. Ces œuvres cinématographiques proposent une immersion intimiste dans des histoires d’hier et d’aujourd’hui, personnelles et partagées : des voyages filmiques marqués par des parcours affectifs. Lullaby de Irène-Kimberley Valin-Awashish, Sur le fil du Zénith de Natyvel Pontalier et Awaskinawason (Enfants de la terre) de Anthony Dubé seront présentés le 6 mai à 20h45 à la Cinémathèque québécoise. The Place Between Was and Will Be de Theo Panagopoulos et The Porters de Sarah Vanagt seront projetés le lundi 8 mai à 17h15 au Cinéma Concordia (VA-114).

PENSER LA MATÉRIALITÉ DU MÉDIUM FILMIQUE

Ces œuvres imprimées de réel nous permettent d’aborder critiquement et poétiquement la question de l’image dans les pratiques cinématographiques comme ethnographiques. Deux films marquants à voir le dimanche 7 mai au Cinéma Concordia (VA-114) : Light Upon Light de Christian Suhr présenté à 14h, et Prisme de An van. Dienderen, Rosine Mbakam et Eléonore Yameogo présenté à 15h40, suivi d’une ciné-rencontre avec Lily-Cannelle Mathieu, doctorante en anthropologie de l’image et de l’intelligence artificielle, et Sara-Claudia Ligondé, réalisatrice et photographe montréalaise.

IMAGINAIRES COLLECTIFS DU RÉEL

Le festival présente deux œuvres désarçonnantes de par leur manière d’aborder des réels collectifs, qui font rire et poussent la réflexion à questionner le réel, l’irréel et les imaginaires de deux collectivités nationales contemporaines : Seven Ridges de Antonio Coello le samedi 6 mai à 22h à la Cinémathèque québécoise et Don’t Worry About India par le Nama Filmcollective le dimanche 7 mai à 18h50 au Cinéma du Parc.

ÉLOGES AUX LONGUEURS PROLÉTAIRES DU QUOTIDIEN

Travailleurs et travailleuses habitent un espace-temps souvent ennuyeux, dont la lenteur est ici magnifiée par l’art cinématographique. Un éloge y est fait aux textures, longueurs et poésies du quotidien prolétaire, que l’on se permet d’observer, d’admirer. Rendez-vous au Cinéma Moderne le samedi 6 mai à 12h pour une séance contemplative suivant les rythmes des quotidiennetés du travail avec les films One Corner of a Sphere de Théo Zesiger et Astronauts of Feuerbach de Johann Schilling.

CARTE BLANCHE À DEUX CINÉASTES AUTOCHTONES

Construite en partenariat avec le Musée McCord Stewart et le Wapikoni, la programmation autochtone de la 19e édition du FIFEQ-MTL porte sur les thématiques « Défendre la terre en contexte de changements climatiques » et « Regards sur le film ethnographique au prisme d’une cinématographie autochtone ». Les thèmes et les films proposés ont été choisis en collaboration avec deux cinéastes autochtones invité·e·s, David Hernandez Palmar, cinéaste issu de la communauté Wayuu (Venezuela/Colombie), cofondateur de l’organisme If Not Us Then Who?, et Katherine Nequado, cinéaste et étudiante en production filmique Atikamekw issue de la communauté Manawan (Québec).

Le vendredi 5 mai à 20h45 à la Cinémathèque québécoise aura lieu la projection du film Mothers of the Land de Diego Sarmiento et Alvaro Sarmiento, suivie d’un panel de discussion sur les luttes et résistances autochtones en contexte de changements climatiques avec Janis Ottawa (étudiante à la maîtrise sur la pédagogie Atikamekw Pimatisiwin en Territoire dans une perspective de décolonisation), Naomie Léonard (doctorante à l’Institut National de la Recherche Scientifique) et Melissa Mollen-Dupuis (réalisatrice, une animatrice de radio, militante pour les droits des autochtones et responsable de la campagne Forêts menée par la Fondation David Suzuki).

Le mardi 9 mai à 18h30 au Cinéma Moderne, un programme de courts métrages sera suivi d’une discussion sur le thème : Cinématographies autochtones pour défendre la planète. Dans un dialogue Amérique du Nord – Amérique du Sud, un panel composé de David Hernandez Palmar et des cinéastes Amélie Courtois (réalisatrice des courts métrages Ilnu aitun au féminin et Aski, mère de tous) et Peregrino Shanocua Chaeta (réalisateur du court métrage SHA’A) en visite du Pérou, abordera les choix de réalisation et les processus cinématographiques. Cette discussion sera modérée par Gabrielle Marcoux, étudiante en doctorat au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal.

SOIRÉE DE CLÔTURE : ÉCOLOGIES FILMIQUES

La soirée de clôture se tiendra le jeudi 11 mai dès 18h30 et débutera sur le toit du Théâtre Rialto avec une projection en plein air avec vue à 360 degrés sur Montréal autour de la thématique « Écologies filmiques ». Une série de courts métrages réalisés par des cinéastes autochtones et non-autochtones qui représentent, chacun·e à leur manière, ce que l’auteur et professeur de cinéma Scott McDonald a nommé l’éco-cinéma : des films nous offrant de nouveaux types d’expériences cinématographiques de par leurs formes non-conventionnelles et contribuant à nourrir un état d’esprit plus attentif et soucieux de l’environnement. Une invitation à redécouvrir ce qui nous entoure et (re)penser notre manière d’être au monde. La projection sera suivie d’une discussion en présence des cinéastes. Les festivités se poursuivront au Quartier général du FIFEQ-MTL à l’URSA mtl, pour clôturer cette édition avec une performance artistique.

Pour connaître tous les détails de la programmation 2023 du FIFEQ-MTL, visitez : www.fifeq.ca.

Merci aux partenaires de cette 19e édition

Le FIFEQ-MTL tient à remercier ses précieux partenaires : le Conseil des arts du Canada, le Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuits, la Fondation ASEQ, la Caisse de la Culture Desjardins, le Fonds de recherche du Québec – Société et Culture, le Wapikoni, le Musée McCord Stewart, le Cinéma Moderne, URSA mtl, le Théâtre Rialto, la Cinémathèque québécoise, le Cinéma du Parc et le Cinéma Concordia.

À propos du FIFEQ-MTL

Unique festival en son genre au Canada, le FIFEQ-MTL vise à donner une place au film ethnographique, genre cinématographique encore peu connu, dans la sphère culturelle montréalaise, québécoise et canadienne. Le FIFEQ-MTL souhaite devenir un festival de référence du cinéma ethnographique d’auteur·e en Amérique du Nord et à l’international.

La 19e édition du FIFEQ-MTL se déroulera du 4 au 11 mai 2023

au Cinéma Moderne, à la Cinémathèque québécoise, au Cinéma du Parc,

au Cinéma Concordia (VA-114) et au Théâtre Rialto.

Informations : fifeq.ca / ethnographik@gmail.com

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Huahua’s Dazzling World and its Myriad Temptations de Daphne Xu en ouverture de la 19e édition du FIFEQ-MTL

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